Victor BACHEREAU (1842, Paris – après 1888)
Le Renard et le buste
Aquarelle et gouache
56 x 44 cm
Signé et daté en bas vers le centre
1870
Exposition: Salon de Paris de 1870, sous le N°3031, titré Le renard et le buste; aquarelle. (La Fontaine, fables)
Elève du peintre animalier Gustave Deville, d’Ernest Hebert et de Léon Bonnat, Victor Bachereau (il signe avec le nom de Bachereau-Reverchon jusqu’en 1863) n’exposa pas moins de quarante oeuvres au Salon de Paris entre 1863 et 1888. Il avait commencé, sous l’influence de son premier maître, par des sujets animaliers « moraux », illustrant par exemple des fables de La Fontaine; dans la seconde moitié des années 1870, il s’attacha plutôt à des sujets d’histoire (La chambre de la Reine, La galerie des Glaces le lendemain du 19 janvier 1871,…), qui lui permirent de faire reconnaître son réel talent. Mais tout au long de sa carrière, il réalisa des panneaux décoratifs, natures mortes (souvent des armes et attributs guerriers moyenâgeux, objets dont il était lui-même collectionneur) et scènes de genre.
La critique louait sa palette souple, « fondue et brillante, sans trop d’éclat » , le sens de la composition et une facture soignée, et à l’occasion du Salon de 1881, Théodore Veron disait de lui « qu’il a le don d’être un des plus fidèles historiens, avec sa palette et ses pinceaux, traducteurs sincères. »
Bachereau avait exposé au Salon les fables de La Fontaine suivantes: Bertrand et Raton (Le singe et le chat) en 1866, Conseil tenu par les rats et Le Rat qui s’est retiré du monde en 1868
Le Salon de 1870, qui se déroulait au palais des Champs-Elysées, ouvrit ses portes le 1er mai ; c’est à cette occasion que Bachereau présenta sa dernière oeuvre sur les fables.
Quatorzième fable du Livre IV, parue en 1668 et inspirée d’Esope, Le Renard et le buste salue la capacité de jugement de ceux (tels le renard) qui sont capables de discerner ce qui se cache (esprit creux ou non) derrière une belle apparence (symbolisée par le buste).