Stanislas LEPINE (Caen, 1835 – Paris, 1892)
Paris, la Seine au Pont Royal
Huile sur papier marouflée sur carton fixé sur panneau de bois
15,5 x 20 cm
Inscription manuscrite de Mme Lépine au dos du panneau « Je certifie que cette peinture est bien de mon mari S. Lépine«
Exposition : Paris, Galerie Charpentier, décembre 1944 – janvier 1945, Paris et ses peintres – Probablement le N°126 bis du catalogue, titré Le Pont-Neuf
Fils d’un ébéniste de Caen, Stanislas Lépine s’installe à Paris en 1855, et y fréquente l’atelier de Corot pendant une quinzaine d’années à partir de 1860. Ami de son maître et d’Adolphe-Félix Cals, il bénéficie comme ce dernier de la protection du comte Doria, qui apprécie le caractère poétique et intimiste de ces artistes, parfois considérés comme des précurseurs de l’impressionnisme et évoluant à ses frontières. Durand-Ruel l’intègre d’ailleurs dans son écurie au début des années 1870, et il participe à la première exposition impressionniste de 1874.
A côté de ses tableaux soignés et bien finis, qui le maintiennent dans les bonnes grâces de l’art officiel du Salon, Lépine exécute aussi, à l’instar de notre oeuvre, des esquisses, souvent de petites dimensions, d’une facture libre et spontanée, d’une grande maîtrise d’exécution malgré leur apparente simplicité, dans lesquelles on retrouve l’influence de Corot. Souvent, sa palette plutôt grisâtre est relevée d’une lumière ivoirée.
Le sujet du pont Royal est récurrent chez l’artiste ; à côté de son tableau du Salon de 1888, on connaît notamment des petits formats (environ 14,5 x 24 cm) avec un cadrage moins resserré et moins latéral. Plus généralement, la Seine à Paris constitue l’essentiel de ses représentations, à côté de celles de sa Normandie natale et plus particulièrement de Caen.