Adolphe-Eugène-Gabriel ROEHN (1780, Paris – 1867, Malakoff)
Le concert troubadour
Aquarelle
19,5 x 15,5 cm
Signée et datée en bas à gauche
1822

Adolphe Roehn, de formation autodidacte, fut dans sa première partie de carrière essentiellement un peintre de batailles et de l’épopée napoléonienne. Il réalisa aussi des portraits et un certain nombre de scènes de genre au climat anecdotique, dans lesquelles il donne à ses personnages malice, vivacité et esprit, notamment grâce à sa touche gracieuse.
Il nous propose ici une composition qui s’apparente aux aquarelles de petites dimensions et dans le goût hollandais revisité par l’esprit « troubadour » que Jean-Baptiste Mallet (1759-1835) produisait à la même époque.
Il s’agit vraisemblablement d’une scène familiale avec la grand-mère, la mère et le père habillé en menestrel à la mode des années 1600.

Notre oeuvre comporte un intéressant élément de décor, plutôt anachronique pour l’époque: la statuette chinoise posée sur le haut de l’armoire. En effet, le goût pour les chinoiseries, très présent au XVIIIème siècle, a totalement disparu sous l’Empire et la Restauration; la note exotique que l’on peut alors trouver dans les arts décoratifs relève davantage du Moyen-Orient et de l’Egypte. L’intérêt renaissant pour la Chine se manifestera plutôt vers 1840.