Raphaël BOUTILLIE

L’atelier du peintre Diogène Maillart


Raphaël BOUTILLIE (Rouen, 1866 – 1947 ?)
L’atelier du peintre Diogène Maillart
Fusain et rehauts de craie blanche
47 x 42 cm
Signé en bas vers la droite
1892
Expositions :
– 5ème Exposition internationale de Blanc et Noir au Palais des Arts Libéraux (Champ de Mars), 1er avril -15 juin 92, numéro 106, titré Un coin d’atelier chez Monsieur Maillard (sic)
– Salon de Rouen de 1893, numéro 885, titré Intérieur d’atelier chez M. Maillart


Raphaël Louis Arthur Boutillié fut l’élève d’Auguste Truphème, Maurice Blum et Diogène Maillart. Elève peintre aux Beaux-Arts entre 1894 et 1900, il expose régulièrement au Salon de Paris à partir de 1890, jusqu’en 1935, exclusivement des lithographies, d’interprétation (maîtres anciens et modernes) ou originales. Il reçoit une mention honorable en 1897. En 1908, il s’installe à Arnouville-lès-Gonesse (où une avenue porte son nom), et y épouse Blanche-Célestine Crespin en 1915.
Boutillié exposa régulièrement dans sa ville natale. Au 33ème Salon de Rouen, qui ouvre ses portes le 30 septembre, il présente en plus de notre dessin deux peintures (Après l’orage, numéro 96, et Eglise de Questrecques (Pas de Calais), numéro 97), ainsi que deux lithographies (Le repriseur de tapisserie, d’après René Gilbert, numéro 1304, et Une vieille cour à Paris, original, numéro 1305). En 1895, un pastel, Effet d’orage le soir ; vue du Trocadéro, une lithographie originale, La rue Brise-Miche à Paris, une peinture, Le soir à Billancourt.

Dans notre composition, on reconnaît au fond le grand et célèbre tableau du peintre d’histoire et académique Diogène Maillart (1840-1926) exposé au Salon de 1882, et qui obtint beaucoup de succès, Prométhée mis aux fers. A l’époque de notre dessin, l’atelier de Maillart se situe au 37, rue de Sèvres à Paris. Boutillié, qui venait de rentrer chez Maillart en 1892, s’est probablement représenté au premier plan à gauche. On retrouve, à la fois dans le style (très propre et naturaliste) et dans le choix d’une scène d’éducation, l’influence de Truphème, le premier maître de notre artiste.