Johann-Friedrich DIETLER (Solothurn, 1804 – Berne, 1874)
Autoportrait
Crayon et rehauts de blanc
20 x 16,5 cm
Signé et daté à droite vers le milieu
1824
Dietler vint étudier à Paris dès 1822, dans l’atelier du baron Gros, où il restera jusqu’en 1833. Cette expatriation s’inscrit dans la tradition des artistes suisses venus se former, voire faire carrière en France, comme Liotard, Angelica Kauffmann, Pierre de la Rive ou les frères Sablet.
En 1834, il travailla quelques mois à Venise pour son compatriote Léopold Robert, puis à Florence et Rome, avant de s’installer durablement, en 1836, à Berne, où il enseigna à l’école des Beaux-Arts. Ses portraits (souvent de famille ou d’enfants), genre dans lequel il s’était spécialisé, étaient très recherchés par l’aristocratie et la grande bourgeoisie de Berne, Solothurn, Fribourg et Bâle, et possédaient la délicatesse, la précision et la force d’expression des meilleurs miniaturistes de l’époque. Exécutés à l’huile ou à l’aquarelle, leur nombre s’élèverait à plus de 5 000.
Notre autoportrait est à mettre en relation avec un tableau (huile sur toile, 61 x 49,5 cm) conservé au musée de Solothurn, réalisé vers les mêmes années, mais probablement un peu plus tard.
Un autre autoportrait à l’huile (46,5 x 35, toile) était passé en vente chez Dorotheum (Vienne) les 24 mars 2004, 14 avril 2005 et 14 décembre 2005.
L’influence des portraitistes français comme Jean-Baptiste Isabey et son maître Gros est bien perceptible dans notre dessin, avec ce fond estompé et la présence de rehauts de blancs qui illuminent la feuille.