Jean BENNER (1836, Mulhouse – 1906, Paris)
Fleurs
Gouache
42 x 37 cm
Signé du cachet de l’atelier en bas vers le centre
Avec son frère jumeau Emmanuel, Jean Benner est issu d’une famille d’artistes spécialisés dans la peinture de fleurs. Ils découvrent Paris en 1844 avec leurs parents; à la mort de ces derniers, ils doivent assurer leur existence en travaillant pour l’industrie textile à Mulhouse (atelier de dessin industriel de Grosrenaud) et en se formant le soir, d’abord chez Jean Eck à Mulhouse.
Jean Benner revient à Paris et fréquente l’académie Suisse, puis devient élève de Pils aux Beaux-Arts, et débute au Salon de 1859. Il bénéficiera aussi des conseils de son compatriote Jean-Jacques Henner (dans les années 1870), de Léon Bonnat et de Hamon. Grâce à l’aide d’amis généreux, il peut découvrir l’Italie en 1866: Venise, Florence, Rome, Naples et surtout Capri; il y rencontre sa femme, et l’île lui fournit alors le thème principal de ses tableaux (paysages, portraits, scènes locales).
En 1883, Benner se remet à « faire » des fleurs, notamment au Salon de Mulhouse où il expose deux gouaches (Anémones, Narcisses et jonquilles), tout en continuant à produire des portraits et sujets capriotes.
Récompensé par la Légion d’honneur en 1894, Benner meurt d’une pneumonie, à peine revenu d’un dernier voyage à Capri.
Au Salon de 1879, l’Univers illustré écrivait : « Nous vous recommandons les Benner; car il faudra bientôt dire les Benner comme on dit les Carrache » , tandis qu’à l’occasion de l’édition de 1885, on trouvait la critique suivante dans le journal La Petite presse: « Si vous aimez les fleurs, arrêtez-vous devant Les Pavots de M. Jean Benner; ils vous séduiront, j’en suis sûr, parce qu’ils sont traités avec une adresse inouïe et qu’ils sont peints avec cette largeur de touche qui est le propre des grands artistes » .