Jean-Baptiste BERLOT (1775, Versailles – 1840, Paris)
Escalier conduisant à un monastère près de Rome
Huile sur toile
21 x 16 cm
Signée et datée en bas vers la droite
1822
Expositions:
– Salon de Douai de 1823, sous le N° 26, titré Vue d’un escalier conduisant à un monastère, près de Rome
– Salon de Paris de 1824, sous le N° 118, même titre
Provenance: ancienne collection Alphonse Giroux (acquis au Salon de Paris de 1824))
Nous savons de Jean-Baptiste Berlot qu’il fut l’élève d’Hubert Robert et qu’il mena en parallèle une carrière de musicien, étant notamment pensionnaire de l’Opéra Comique. Sa fille Elisa (1797-1848) fut une pianiste de renom, premier prix de conservatoire en 1814.
Probablement influencé par son maître, il se spécialisa dans les vues d’architectures et de ruines, imaginaires ou reprenant le plus souvent des sites réels, et exposa plus de 40 tableaux rien qu’au Salon de Paris, entre 1804 et 1836. Parmi ses collectionneurs, on trouvait le marchand Alphonse Giroux ainsi que Vivant-Denon.
Berlot faisait parfois appel à des confrères (comme Francisque Grenier de Saint-Martin) pour les figures, ce qui ne semble pas le cas ici.
Il eut l’opportunité de découvrir l’Italie vers 1810, grâce à l’un de ses clients, à la fille duquel il donnait des leçons de dessin, qui lui proposa de l’y accompagner à l’occasion d’un voyage d’affaires.
Nous retrouvons dans notre petit tableau, d’un format fréquent dans sa production, surtout en seconde partie de carrière, le goût de Berlot pour la présence d’arcades moyenâgeuses dans ses compositions.
Quant à l’organisation de la perspective, elle emprunte encore visiblement à l’art d’Hubert Robert.