Henri-Léon MAGE (Nesles, 1832 – Brest, 1894)
Paysan breton se reposant au soleil
Pastel
29 x 40 cm
Signée en bas vers le centre
Natif de Picardie, Mage est d’abord élève de Joseph Fusillier à l’école de dessin d’Amiens, où il devient ami avec Jules Lefebvre, Fusillier leur permettant au début des années 1850 de s’inscrire aux Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Léon Cogniet.
Nous ne savons à quel moment il découvre la Bretagne (peut-être grâce à son frère cadet Emile, photographe célèbre, qui s’y installe au début des années 1860), mais celle-ci devient sa région d’adoption, et il sera professeur à l’école de dessin de Brest. Le musée de la ville conservait deux tableaux, qui ont été détruits lors de la seconde guerre mondiale.
Mage expose au Salon de Paris en 1872, 1874, 1882, 1883, 1884, 1887 et 1893, essentiellement avec des aquarelles à sujets bretons, et en particulier des scènes de marché.
En province, il participe, entre autres, aux expositions de Rouen (1882), Amiens (1883 où il reçoit une médaille d’argent, et probablement 1884), Brest (1884 et 1891), Nantes, Rennes (1875, 1887 où il reçoit une médaille).
Des infirmités physiques l’obligeait à se mettre presque à genoux pour travailler.
Mage était par ailleurs un proche de Théodule Ribot (1823-1891), qui présenta son portrait au Salon de 1890.
Notre dessin, dont l’esprit et le style doivent peut-être au réalisme et à l’intimisme de Ribot, est une nouvelle preuve que des artistes obscurs peuvent produire de merveilleuses œuvres.