Johannes GLAUBER

Lavandières et paysans dans un paysage arcadien

Paysage avec bergers et joueurs de flûte, musée du Louvre

Johannes GLAUBER (1646, Utrecht – 1726 ou 1727, Schoonhoven)
Lavandières et paysans dans un paysage arcadien
Plume, encre brune, lavis gris et rehauts de sanguine
32,5 x 45,5 cm
Signature « Glauber fecit » en bas à gauche sur le montage ancien, probablement d’origine
Filet d’encadrement à l’encre brune
Au verso, « N°9 » écrit à l’encre, et une inscription « Jean Glauber »


Ce beau et puissant dessin est bien représentatif de l’art de Glauber, avec une touche nordique, mais très proche de l’esprit néo-classique de Poussin et surtout de Gaspard Dughet; il est probablement préparatoire à une gravure ou un tableau. Plusieurs musées, dont le Louvre possèdent des dessins à la technique similaire, basée sur un large trait de plume et un réseau de hachures permettant de créer d’intéressants effets de luminosité.
La composition de notre dessin se rapproche de celle du tableau du Louvre titré Paysage avec bergers et joueurs de flûte.

Après une période d’apprentissage d’environ 9 mois à Amsterdam auprès de Nicolas Berchem, vers 1665, Johannes Glauber gagne sa vie en réalisant des copies de paysages italianisants pour le compte du peintre-marchand Uylenburgh. A partir de 1671, il commence à voyager avec son jeune frère Johannes Gottlieb; il passe ainsi une année à Paris à de nouveau réaliser des copies, pour le peintre de natures mortes d’origine anversoise Jean-Michel Picart. Parti pour Lyon, il passe deux ans dans l’atelier du paysagiste Adrien Van der Kabel. En 1674, il est à Rome et fréquente le cercle des peintres hollandais (notamment Karel Dujardin), qui lui donnent le surnom de Polidoro.
En 1676, il séjourne un an à Padoue, avant de pousser jusqu’à Venise où il reste deux années, en pratiquant intensément le dessin et peignant d’après nature.
Il repart ensuite pour les contrées du nord, vivant à Hambourg entre 1679 et 1684, entrecoupé en 1682 d’un voyage au Danemark où il travaille pour le régent du royaume. De retour à Amsterdam en 1684, il partage son logement avec Gérard de Lairesse, et collabore aux tableaux de celui-ci en tant que paysagiste; il réalise de grands décors pour les palais princiers, parfois aidé par les peintres Dirck Maas ou Meyering.
En 1687 il s’installe à La Haye, avant, après 30 ans de pérégrinations, de se fixer définitivement à Schoonhoven.