Félix-Joseph BARRIAS

Capri : la côte à l’est de Marina Grande


Félix-Joseph BARRIAS (1822, Paris – 1907, Paris)
Capri : la côte à l’est de Marina Grande
Huile sur toile
17 x 35 cm
Signée en bas à gauche
1847, probablement septembre
Provenance : Vente de l’atelier de l’artiste, Paris, Drouot, salle 11, 4 mars 1909, numéro 79 du catalogue, titrée Rochers au soleil couchant


Célèbre pour ses peintures d’histoires et religieuses, Félix-Joseph Barrias nous montre ici ses talents de paysagiste de plein air travaillant sur le motif. L’oeuvre est exécutée à Capri, au début de l’automne 1847, au milieu du séjour de Barrias à la Villa Medicis (1845-1849), après son obtention du grand prix de Rome de peinture en 1844 (avec Cincinnatus recevant les députés du Sénat). Comme tous les jeunes artistes primés par l’Académie, Barrias devait réaliser des travaux d’études et régulièrement envoyer depuis Rome des tableaux d’histoire à Paris. Pour briser ce labeur, les artistes effectuaient aussi des séjours de détente à « la campagne », dans les environs de Rome, ou plus vers le sud dans la région de Naples, poussant jusqu’à la Sicile et même jusqu’en Grèce.

Le point de vue choisi par Barrias lui permet de donner l’illusion que la partie Est de l’île de Capri fait corps avec la côte sorrentine (dans le lointain sur la partie gauche de la toile), pourtant séparées par quelques kilomètres de mer. L’artiste a décidé de stopper sa composition, sur la droite, juste avant le port de Marina Grande, afin de ne faire apparaître aucune trace d’activité humaine.

Formé par Léon Cogniet à l’école des Beaux-Arts, Barrias abandonnera le genre du paysage (le Louvre conserve plusieurs dessins « italiens ») après son séjour romain, et ceci malgré ses nombreux voyages en Italie, Maroc ou Espagne. Exposant régulier au Salon de 1840 à 1904, il était le frère aîné du sculpteur Louis-Ernest Barrias (1841-1905).