Ecole française vers 1765

Rome: Sainte-Marie Majeure


Ecole française vers 1765
Rome: Sainte-Marie Majeure
Pierre noire
14,7 x 21 cm
Numéroté « 72 » en haut à gauche


Propriété du Vatican, la basilique Sainte-Marie Majeure abrite notamment les tombeaux du pape Sixte V et de Pauline Bonaparte.
Notre dessin montre sa façade arrière, donnant sur la place de l’Esquilin. On distingue la flèche pyramidale couvrant le campanile, qui fut ajoutée au XVIème siècle. L’obélisque fut quant à lui érigé en 1587; il provenait du mausolée d’Auguste situé sur le Champ de Mars, tout comme son jumeau, qui fut lui déplacé au niveau du palais du Quirinal. La feuille provient probablement d’un carnet d’études.

Ce dessin est stylistiquement proche de plusieurs sanguines régulièrement attribuées à Jacques-François Amand, mais qui sont assez éloignées des oeuvres « certaines » de l’artiste, avec des hachures grasses, prononcées, voire viriles, du sol, l’utilisation à contrario de fines hachures verticales pour les architectures et une certaine densité d’écriture.
Natif du Vaucluse (mais l’historien d’art Prosper de Baudicour, dans « Le peintre-graveur français continué », le fait naître à Paris…), formé par Jean-Baptiste Marie Pierre, Amand remporta le grand prix de Rome de peinture en 1756, et arriva au palais Mancini en janvier 1759; pendant plus de quatre ans, aux côtés d’Hubert Robert (présent depuis 1754), de Fragonard (présent depuis décembre 1756), entre autres, il y produit énormément de dessins (plusieurs centaines figurent dans sa vente après-décès) de paysages romains, essentiellement à la sanguine, oeuvres pour lesquelles il reste connu aujourd’hui.
Selon Mariette, qui possédait plusieurs de ses dessins, Amand se serait suicidé, en raison d’un manque de confiance en lui et de découragement, ceci malgré des expositions au Salon de 1765, 1767, et une réception à l’Académie Royale de Peinture le 26 septembre 1767.