Carl-Wilhelm GÖTZLOFF (Dresde, 1799 – Naples, 1866), attribuée à
La baie de Naples et le Vésuve depuis le Pausilippe
Huile sur toile
66 x 98,5 cm
Formé à Dresde par Caspar Friedrich et le paysagiste norvégien Dahl, Carl Götzloff découvre l’Italie en 1821 et s’installe à Naples à partir de 1825.
Dès lors, ses tableaux se détachent du romantisme friedrichien pour se rapprocher du style de l’école du Pausilippe, dont les principaux représentants sont le hollandais Pitloo et les italiens Gigante et Duclère, avec lesquels Götzloff partage d’ailleurs un temps un logement. Les oeuvres produites sont de grandes vedute panoramiques des côtes napolitaines, baignées d’une chaude lumière et souvent animées de personnages pour donner du pittoresque à l’ensemble.
L’éloignement géographique avec l’Allemagne n’empêcha pas Götzloff d’être membre de l’Académie des Beaux-Arts de Dresde et aussi d’être agent artistique pour le compte du roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV. En 1835, Ferdinand II, roi des Deux-Siciles, le nomma peintre de sa cour. Malgré un succès international, c’est dans la misère que l’artiste mourut à Naples.
L’écriture des nuages, le traitement des habitations et des figures nous permettent de relier notre tableau à la manière de Götzloff. Celui-ci ne manque pas de représenter le Vésuve et ses fumerolles, le château de l’oeuf, la chartreuse San Martino, mais aussi une petite folie architecturale : La pagode située au second plan, au bord de l’eau, qui fut construite vers 1815 par le duc de Roccaromana pour la villa portant son nom. Amateur d’exotisme et de taxidermie, le duc organisa de grandes fêtes dans cette villa, qui est depuis peu une copropriété divisée en plusieurs logements.