François-Edouard BERTIN (1797, Paris – 1871, Paris)
Vue prise à Albano
Crayon et rehauts de craie blanche sur papier vergé
25 x 37 cm
Signé du cachet de l’atelier en bas à gauche et situé à la plume en bas à droite
Expositions:
– Possiblement l’exposition « Edouard Bertin » de 1872 à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts, où trois dessins d’après nature, titrés Albano, près de Rome étaient présentés sous les N°135, N°161 et N°185.
– « Aspects du paysage néo-classique en France, 1790-1855 », 30 Mai – 22 Juin 1974, Galerie du Fleuve (6, rue de Seine, Paris VIème). N° 36 du catalogue écrit par Marie-Madeleine Aubrun, spécialiste du XIXème.
Provenance: ancienne collection Jean-Louis Potier (1930-2006). Acquis le 4 mai 1974 à l’occasion de l’exposition précitée, au prix de 1150 Francs

Elève de Girodet (il intègre l’atelier vers 1815 et y reste environ une année) et des paysagistes néo-classiques Bidauld et Louis-Etienne Watelet, puis de Ingres, François-Edouard Bertin fut un artiste voyageur qui effectua onze séjours en Italie, visitant toutes les régions de la botte: Rome, Naples et la côte amalfitaine, la Sicile, Florence et la Toscane, les lacs du nord… Il poussa également jusqu’en Egypte et en Grèce.
Il dessina et peignit sans relâche jusqu’à la fin de sa vie, laissant plus de 3 500 oeuvres.
Notre dessin présente une composition typique d’Edouard Bertin, avec un chemin central entouré d’arbres et d’architectures, et une jeune italienne marchant, vue de dos, le tout dans une atmosphère paisible. Egalement caractéristique de l’artiste est la partie supérieure du dessin de forme cintrée.

Albano se situe au sud-est de Rome, au bord du lac du même nom et de la via Appia; la ville, au riche patrimoine architectural religieux, civil et militaire, faisait partie des sites de visite favoris des artistes basés à Rome, au même titre que Frascati, Castel Gandolfo, Nemi, Ariccia ou Genzano.
A l’époque de notre dessin, après la fin de l’occupation française, Albano appartient de nouveau aux Etats pontificaux; elle intégrera le royaume d’Italie en 1870.

Grand collectionneur spécialisé dans le néo-classicisme et le romantisme, Jean-Louis Potier abritait ses trésors dans son hôtel particulier de Chatou, parfois qualifié de « petit musée Magnin »; il était membre de plusieurs sociétés d’Amis de musées.