Jacques GUIAUD

Arrivée des cendres de Napoléon place de la Concorde

tableau du château de Versailles

Jacques GUIAUD (Chambery, 1810 – Paris, 1876)
Arrivée des cendres de Napoléon place de la Concorde
Mine de plomb et estompe
17,5 x 26 cm
1840
Oeuvre en rapport : tableau exposé au Salon de 1841, sous le numéro 938, titré Translation des restes de l’Empereur Napoléon ; 15 décembre 1840, conservé au château de Versailles, pour lequel notre dessin est préparatoire


La vie et la carrière de Jacques Guiaud ont récemment fait l’objet d’abondantes publications.
Issu d’une famille de comédiens, l’artiste est formé par les paysagistes Julien-Michel Gué et Watelet, ce qui lui permet d’intégrer l’équipe du baron Taylor et d’exposer systématiquement au Salon, dès 1831, des vues réalisées à l’occasion de ses nombreux voyages en France et à l’étranger. La réputation alors acquise lui vaut dès 1834 des commandes officielles de l’Etat d’œuvres à caractère historique pour le château de Versailles, et c’est Louis-Philippe qui fera l’acquisition du tableau que Guiaud présente au Salon de 1841 (qui ouvre ses portes le 15 mars), avec la critique suivante dans L’Art en Province : « [Guiaud]… a déployé plus de verve qu’il n’était permis d’exiger […] eu égard au peu de temps écoulé entre la cérémonie du 15 décembre et l’ouverture du Salon ».
L’œuvre, 105 x 217 cm, est placée à Versailles, tandis que le prince de Joinville en commande une réplique plus petite (81 x 165 cm), vendue 62 500 € en 2015 chez Sotheby’s.
L’artiste récidive dans la même veine historique glorifiant les grands hommes du passé avec l’Inauguration de la statue de Henri IV sur la place Royale de Pau, exposée au Salon de 1844 et de nouveau acquise par le Roi, et l’Inauguration, à Dieppe, de la statue de Duquesne, exposée au Salon de 1845.

Après avoir séjourné plus de 13 ans à Nice entre 1847 et 1861, Jacques Guiaud revient à Paris et continue d’exposer des paysages au Salon. Il passera quelques années à Fontainebleau pour restaurer des peintures, et en profitera pour y réaliser plusieurs vues du château présentées aux Salons de 1868 et 1869.