Léon Augustin LHERMITTE (1844, Mont Saint-Père – 1925, Paris)
Arcachon: la jetée Thiers en 1914
Pastel
24 x 31 cm
Signé en bas à droite
1914
Au dos du montage, inscriptions manuscrites suivantes :
Pastel de Lhermitte. Authenticité garantie par lettre (dans mes archives) de la galerie Lorenceau, rue La Boetie. L’expert Jacques Tedesco me l’a garanti également en août 1938, il a a ajouté « C’est joli au point de se mettre à genoux devant ».
Garanti par Schoeller le 4 septembre 1945.
Etiquette de la M.R. Schweitzer Gallery, situant l’oeuvre « Plage Trouville, France » .
Provenance:
– Collection particulière parisienne dans les années 1930/1940
– M.R. Schweitzer Gallery, New-York, dans les années 1960/1970. Référence N°5740.
Bibliographie : Monique Le Pelley Fonteny, Léon Augustin Lhermitte (1844-1925), Catalogue raisonné, 1991, Editions Cercle d’Art – n°632 «plage de Trouville», p.269. Dans la description de l’œuvre l’auteur mentionne la confusion entre Trouville et Arcachon.

Célèbre pour ses scènes naturalistes dans la lignée de Jean-François Millet et Jules Breton, Léon Lhermitte est le témoin de la vie sociale ouvrière et paysanne de la fin du XIXème siècle.
Lors de l’été 1914, Lhermitte produisit plusieurs oeuvres représentant Arcachon, où il passa quelques semaines de vacances à la villa Pibrac, en compagnie de sa femme et de sa belle-fille Lucie.
Notre délicat et raffiné pastel propose une rare et intéressante vue de la jetée Thiers, qui venait d’être construite en 1903, en plein centre de la cité balnéaire. Lhermitte laisse en réserve des zones importantes de sa composition, faisant ainsi « parler » le papier, et donnant l’impression que le vent balayant la jetée s’engouffre non seulement dans les voiles des pinasses et petites embarcations, mais aussi dans l’œuvre elle-même.
Le Petit-Palais de Paris conserve un autre pastel de la même époque et de dimensions similaires, représentant la plage et la jetée du Moulleau à Arcachon, un sujet que l’on retrouve également dans un pastel récemment proposé dans le commerce de l’art parisien. On connaît aussi des Blanchisseuses à Arcachon, présentées à l’exposition de la Société d’Aquarellistes français de 1887, qui nous indique que Lhermitte était déjà venu à Arcachon dans sa jeunesse.

Active sur le marché de l’art depuis les années 1840, et experte en ventes publiques depuis les années 1860, la maison Tedesco Frères fonctionna jusqu’en 1941, à l’adresse 33 avenue de l’Opéra à Paris ; en 1937, les frères Tedesco avaient aussi un bureau 21, avenue de Friedland.
La galerie Max Schweitzer, 958 Madison Avenue, New York, fut active dans les années 1960/1970, et proposait à la vente un certain nombre d’artistes français de la fin du XIXème siècle, mais aussi Turner, Tissot, Boldini … La National Gallery of Art de Washington possède d’ailleurs un pastel de Lhermitte ayant fait partie du stock de la galerie dans les années 1970.