Firmin MASSOT (1766, Genève – 1849, Genève)
Portrait d’élégante appuyée sur un entablement
Crayon, estompe et rehauts de blanc
14 x 11,5 cm
Vers 1810
Firmin Massot est l’un des principaux portraitistes de l’école genevoise de la fin du XVIIIème et du début du XIXème siècle.
Formé à l’école de dessin de Genève, dont il devint plus tard le directeur, il y eut notamment pour condisciples Agasse et Töpffer, qui participèrent un temps à ses tableaux pour les figures animales et le paysage.
Rapidement, Massot acquière dans sa clientèle la haute société genevoise et, probablement à la suite d’un séjour à Paris en 1807, des personnalités françaises comme Joséphine de Beauharnais, sa fille Hortense ou encore Madame Récamier. On peut situer son style à mi-chemin entre un néo-classicisme proche de Prud’hon et une forme de romantisme naturaliste à l’anglaise. Massot connaîtra un succès ininterrompu jusqu’à sa mort.
Un grand naturel se dégage de ce raffiné petit portrait, aussi bien dans des détails tels que les boucles des cheveux que dans l’attitude détendue, décontractée, presque relâchée de la jeune femme, traduisant la complicité que l’artiste avait su établir avec son modèle.
En l’absence de signature, très peu fréquente chez Massot, plusieurs éléments stylistiques récurrents expliquent l’attribution: le corps légèrement tourné et le visage de face, l’écriture des sourcils, les grands yeux quelque peu en amande, le sourire esquissé, une certaine douceur mélancolique, la façon d’exécuter les mains, le fondu de l’arrière-plan végétal.
Une piste d’identification du modèle pourrait être Marianne-Sophie Leschot (née en 1787), dont on connaît un portrait plus âgée peint par Massot et conservé au musée d’art et d’histoire de Genève.
Une autre version de notre portrait, donnée à Massot mais de qualité nettement inférieure, est passée en vente en 2016 à Genève.