Jean-Victor BERTIN (1767, Paris – 1842, Paris) et atelier
L’abreuvoir
Huile sur toile
24,5 x 18,5 cm
Signé en bas à droite
Jean-Victor Bertin peut probablement se placer, après son maître Valenciennes, au deuxième rang des paysagistes français dits « néo-classiques » de la fin du XVIIIème siècle et du premier tiers du XIXème siècle, devant Bidauld, Dunouy, Chauvin ou encore Boguet. Parmi ses élèves les plus connus figurent Corot, Michallon, Daubigny.
Notre petit tableau fait partie des compositions de Bertin, souvent de petit format, connues par plusieurs exemplaires. Ces reprises, que Suzanne Gutwirth considérait comme des travaux « alimentaires » tardifs (les années 1830) de Bertin pour palier à ses difficultés financières et son succès déclinant, semblent plutôt avoir été réalisées à l’époque de la composition originale, dans l’atelier de Bertin. Cet atelier avait ainsi, non seulement un rôle pédagogique avec de nombreux élèves, mais aussi une vocation à participer à la réalisation de répliques. Certaines étaient signées de Bertin, d’autres non, ce qui ne signifie pas qu’elles n’étaient pas de sa main, au moins en partie.
Le tableau original fut exposé au Salon de 1800, avec une autre composition connue de Bertin, sous le N°25 et titré Deux petits tableaux faisant pendans (sic), un abreuvoir et l’extérieur d’un parc. A cette époque Bertin n’était pas encore allé en Italie, et l’endroit représenté, très italianisant mais vraisemblablement imaginaire, semble plutôt inspiré des compositions de Valenciennes qui, lui, avait visité l’Italie.
Pour information, on connaît une version de cette composition portant sur le châssis une inscription situant la scène à Spolète, ville d’Ombrie non loin de Pérouse.