Charles-Abraham CHASSELAT (1782, Paris – 1843, Paris)
Scène de Mathilde et Malek: « Est-ce un enchantement s’écria Mathilde?… Tu vois les ruines de Palmyre… »
Plume et lavis d’encre brune
10,7 x 6,5 cm
Signé, daté et légendé en bas au centre
1821 Prix : 1 200 €
Charles-Abraham Chasselat fut essentiellement un dessinateur et graveur illustrateur pour un grand nombre de romans, de pièces de théâtre ou de recueils de poésie, même si le début de sa carrière fut plutôt celle d’un peintre d’histoire dans le genre néo-classique.
Il était le fils du miniaturiste Pierre Chasselat, qui lui prodigua une première formation avant celle qu’il reçut de François-André Vincent, qui lui permit de remporter la première médaille de dessin, le prix pour la tête d’expression, de terminer deuxième au grand prix de Rome de peinture de 1804, et de participer régulièrement au Salon entre 1812 et 1842.
Sous la Restauration, il dirigea l’atelier de gravure de l’Ecole des Beaux-Arts et fut le dessinateur des fêtes et cérémonies, illustrant par exemple les obsèques de Louis XVIII ou le sacre de Charles X. Son fils Jean-Saint Ange (1813-1880) fut également peintre, et remporta en 1833 le prix de Rome du paysage historique.
Notre vignette illustre un épisode du roman troubadour de Sophie Cottin « Mathilde ou Mémoires tirés de l’histoire des croisades », publié en 1805 et qui eut beaucoup de succès. Le roman décrit l’histoire d’une passion impétueuse et de l’amour pudique entre Mathilde, la soeur de Richard Coeur-de-Lion, et Malek Adhel, le frère du musulman Saladin. L’épisode se situe possiblement vers le moment où Mathilde et Malek se retrouvent seuls dans le désert.